« Solitaire » de Arne Nordheim
À propos de la pièce
Cette pièce a été écrite pour l’ouverture du Centre d’Art Henie Onstad près d’Oslo en 1968, accompagnée des Fleurs du mal de Charles Baudelaire en guise de matériau sous-jacent. Un vers en particulier du poème « Les Bijoux » avait capté l’attention de Nordheim, qui en dit ce qui suit :
« La forme des diamants rend possible la réfraction de la lumière dans différents angles, et le mot ‘solitaire’ désigne l’accroche la plus simple, où un diamant se tient seul. »
Dans cette pièce nous expérimentons l’ambiguïté d’une tonalité via la relation entre les deux séries harmoniques que le compositeur a employées.
(Notes de programme de Jøran Rudi)
À propos du compositeur
Arne Nordheim (né en 1931), fer de lance du mouvement musical contemporain, est considéré comme le compositeur Norvégien ayant accédé à la plus grande reconnaissance au-delà des frontières de son pays.
Le nom de Nordheim est inextricablement lié à l’arrivée du modernisme musical en Norvège. À travers ses rôles de compositeur, critique musical et champion des droits des compositeurs, il a assuré l’ ancrage des tendances internationales dans une période où la musique norvégienne étant encore influencée par le romantisme national — comme le reste de l’art norvégien—, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
Il a étudié au GRM à Paris en 1955 et a continué à composer des pièces électroacoustiques à la Corporation de la Radio Norvégienne. En 1965 il a été invité à composer au Studio Radio Expérimental Polonais à Varsonie et est resté en contact avec le Studio jusqu’aux années 70, où cette pièce et de nombreuses autres ont été composées.